mercredi 23 juin 2010

Banalisation, le côté obscur de la force



Nouvelle illustration de la mutation du produit culturel en offre de service avec banalisation du concept d'œuvre à la clé. Dans cette opération de marketing la musique est présentée comme un bonus susceptible d'attirer le "jeune" à souscrire à un service bancaire. Dans cet exemple, pas de distinguo entre des genres ou des artistes, juste la "music gratuite" présentée comme un grand bazar dans lequel le "jeune" finira bien par trouver son bonheur. À noter également que la promotion indirecte de l'idée de gratuité n'aide pas à imposer le paiement comme un principe intangible à l'accès aux œuvres .

Nul doute qu'à court terme cette opération génère des revenus conséquents pour la major partenaire, mais nul doute également qu'elle ne participera pas à redonner l'envie de payer pour découvrir des œuvres.

Si, comme le résumait Dan O'Brien de Radiohead dans une interview pour le MIDEM à propos de la situation de la musique aujourd'hui : "it's an analog business model in a digital aera", il disait aussi que ce qui manquait le plus aujourd'hui à cette industrie est la "creativity". Pas sûr que c'est à ce type d'opération qu'il pensait.

Dan O'Brien pendant l'interview

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